Men in Black 3

Publié le par pablo choffat

Les hommes en noirs reviennent

Une comédie de Barry Sonnenfeld. Date de sortie: 23 mai 2012
L’agent J est obligé de remonter le temps à la poursuite d’un extraterrestre meurtrier multi récidiviste pour sauver l’agent K, son coéquipier et mentor de toujours, d’une mort certaine.

Imaginez ! Vous vaquez à vos occupations habituelles : vous travaillez, faites les courses, mangez au restaurant, bref vous menez votre petite existence bien en paix sans rien demander à personne.
Voilà que soudainement une créature étrange se met à mâchonner votre métro, que le caissier de la supérette semble avoir plus de dents que de coutume ou que le plat que vous avez commandé vous regarde d’un air étrange. Pire la créature semble vous en vouloir. Voilà qu’arrivent deux hommes en costards noirs qui interpellent la créature, la coffrent et l’emmènent. La dernière chose que vous entendez c’est : « Voulez-vous regarder par ici s’il vous plait », puis flash bleu.

Vous avez tout oublié. Vous ne vous souvenez de rien et pourtant vous avez eu affaire aux Men in Black : cette organisation secrète défend la terre contre un type bien particulier d’assaillants : les extraterrestres. Les créatures toutes de poiles et de tentacules arrivant d’une autre planète sont effectivement sous la juridiction de cette agence qui s’occupe aussi de garder le commun des mortels dans un état d’ignorance bovine grâce à un effaceur de mémoire qui émet un joli petit flash bleu emportant vos souvenirs, remplacés rapidement par d’autres plus « conventionnels ». Cette organisation sévit depuis 1997, date du premier Men in Black dans lequel Will Smith et Tommy Lee Jones sévissaient déjà.

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Ce troisième film ne déroge pas aux règles qu’avait établies le premier, à savoir qu’il y a un gros homme vert à la fois très laid et très méchant du nom cette fois de Boris l’Animal (Jemaine Clement) ; ce dernier veut se venger de K (Tommy Lee Jones) qui lui a arraché un bras il y a quarante ans, lors d’un combat dont l’enjeu était la survie de la terre et de l’espèce humaine. Il s’évade donc de sa prison lunaire et décide de retourner dans le passé, en 1969, pour tenter de remédier à ses deux échecs, à savoir la destruction de la terre et la mort de K.

La planète bleue étant encore une fois dans une situation critique et la race humaine en soudaine voie d’extinction, l’agent J ne peut plus que retourner dans le passé pour non seulement sauver son acolyte K, beaucoup plus jeune et sympathique (Josh Brolin) mais aussi sauver les fesses de notre jolie planète.

Si le scénario vous dit quelque chose, c’est normal, les deux premiers films reprenaient à peu près la même idée, rien de bien nouveau donc ; la formule reste inchangée. Ceux qui ont apprécié les deux premiers seront donc heureux, ceux qui n’ont pas accroché n’accrocheront pas non plus à celui-là.

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La même constatation s’applique à tous les aspects du film, que ce soit les dialogues, les traits d’humour ou la mise en scène, tout s’apparente finalement aux deux épisodes précédents. Du réchauffé somme toute, et les mauvaises langues, dont votre serviteur fait partie, pourront dire que la prise de risque est minime et que ce film est une exploitation de licence pure et simple destinée à faire marcher la pompe à fric. Mais si c’est bien fait, qui s’en plaindra ? Pour information, ce troisième opus s’approche plus, sans pour autant l’atteindre, de la qualité du premier que du second, ce qui en somme est un bon point.

Will Smith est égal à lui-même, un peu agaçant, mais, bon point, il garde sa chemise et évite les plans « abdominaux », équivalent masculin du « plan nichon » bien racoleur, égocentrique et sans réel intérêt dont il nous avait gratifiés dans Bad Boy, I, Robot ou le plus récent I’m a Legend. Tommy Lee Jones quant à lui joue son rôle, qui n’est décidément pas à sa hauteur, et s’est illustré avec bien d’autres films. Son alter ego « jeune » est plutôt bien trouvé, autant sur le plan physique que dans le jeu, on y croit. 

Concernant la 3D, elle ne donne ni relief au scénario ni plus de profondeur au dialogue et est plus que dispensable, fournissant comme à son habitude une petite profondeur attractive qui semble un peu cher payée aux vues de son utilisation. Votre expérience filmique ne perdra rien si vous faites l’économie de cette troisième dimension.

Ce film ne cherche clairement pas à obtenir un Oscar et ne l’obtiendra pas ; il assume totalement son statut de divertissement et ceux qui veulent passer un moment d’amusement en fournissant un minimum d’onde cérébrale seront servis. Que les amateurs de grands films de science-fiction pleins de sagesse et de réflexions passent leur chemin. Maintenant si vous voulez bien regarder ceci, mesdames et messieurs… Lumière bleue.

Publié dans Critiques

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